Conférence de Yalta

Début 1945, face aux ruines d'une Europe dévastée par la seconde guerre mondiale, deux puissances, les États-Unis d'Amérique et l'URSS, en lutte contre l'Allemagne nazie, réfléchissent déjà à l'avenir d'une Europe apaisée et pacifiée où tout est à reconstruire. La victoire se profile désormais. Mais de nombreuses conférences entre les deux alliés révèlent des divergences idéologiques majeures.

Les Américains défendent le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et à choisir librement leur gouvernement. Après la guerre, ils souhaitent garantir la paix en élaborant un système international. L'Union soviétique défend son modèle communiste et la construction du socialisme dans un seul pays.

De réelles volontés de mainmise sur le monde animent ces conférences, notamment cette de Yalta du 4 au 11 février 1945 qui tend, par une définition de zones d'influences, vers un véritable "partage du monde".

La conférence de Yalta réunit en grand secret les chefs de gouvernement de l'Union soviétique (Joseph Staline), du Royaume-Uni (Winston Churchill), des États-Unis (Franklin D.Roosevelt) dans les buts suivants :

 - adopter une stratégie commune afin de hâter la fin de la guerre ;

 - régler le sort de l’Europe après la défaite du III^e Reich et ;

 - garantir la stabilité du monde au-delà de la victoire.

Ils s'accordent sur une déclaration de l'Europe libérée. Elle décrit notamment, parfois de façon très ambigüe, la tâche confiée aux armées de libération de maintenir la "paix intérieure" des zones libérées et le droit des peuples à "se donner les institutions démocratiques de leur choix".

La conférence de Yalta symbolise une période charnière et un passage entre deux épisodes de l'histoire. Les hommes prennent conscience de l'imminence de la fin de la guerre. Deux superpuissances vont s'imposer au monde. La rivalité naissante entre les Américains et les Soviétiques laisse présager l'avenir du monde, un avenir plutôt froid...